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Production musicale: Un 1er morceau 100% home studio en 2 mois de M.A.O

J’ai pris une grosse claque…

(…et tu vas prendre la tienne aussi, ne t’inquiète pas)

Je vais te parler ici du cas de Danielle.

Comme beaucoup quand on débute en production musicale, elle a vécu les mêmes débuts hasardeux:

La phase où on se flagelle de doutes

Celle où on épluche avec frénésie la bibliothèque infinie d’internet, à ramasser des miettes d’infos qu’il nous faut chaque fois raccommoder, tester, analyser, confronter, re-tester, etc.

Résultat? Un marathon-détective qui siphonne notre énergie, jusqu’à nous faire perdre confiance en nos capacités.

Perso, cette phase m’avait pris des années de torture mentale

12 ans exactement.

Pour Danielle? Cela lui a prit quelques semaines seulement… (tranquillou, avec classe et sans même abîmer son brushing)

Elle est passé d’un rendu maquette / amateur a un rendu de qualité, finalisé, mixé et masterisé aux petits oignons (en totale auto-production)

Comment s’y est t’elle prise?

Dans cet article, je te dévoile son étude de cas complète:

• d’où elle est partie
• quelles étapes elle a franchi
• quels résultats elle à obtenu
• ce que toi tu peux en retirer pour tes propres productions

Spoiler: son évolution a été vertigineuse.

Le plus court chemin est la ligne droite

Proverbe français

Situation de départ

Danielle est une artiste de notre chère contrée cousine du Québec. Chanteuse/pianiste, elle avait déjà enregistré un album dont elle avait délégué la finalisation:

• arrangement
• mixage audio
• mastering

Une 1ère expérience donc uniquement en composition, écriture et enregistrement. Seule, elle n’arrivait pas à dépasser un rendu « maquette ».

Elle a rapidement eu envie de plus d’autonomie en home studio et là, comme pour beaucoup… ce fût la constellation de jargon et d’options techniques en pleine face.

Alors en cherchant de l’aide, elle à découvert ce site et a progressé en flèche en papillonnant d’articles en vidéos.

…mais son ascension ne s’est pas arrêtée là.

Le bon réflexe

C’est à ce moment qu’elle m’a contacté et que je lui ai proposé un service d’un genre nouveau:

–> Finir moi-même sa production en filmant tout ce que je faisais à l’écran. 

Un énorme tutoriel personnalisé. Du sur-mesure à 100%.

Résultat?

En seulement 2 mois d’apprentissage (de début janvier à début mars 2022), elle est partie d’un niveau débutant, bloquée dans sa progression, à un 1er morceau totalement terminé et dont elle pouvait être fière.

Mail début janvier:

Mail début mars:

Un apprentissage digne d’une Twingo propulsée par réacteur de fusée. (…et qui aurait fait pâlir de jalousie le Julien qui démarrait la MAO en 2003)

Je te détaille ici les 7 points essentiels que l’on a vu ensemble pour transformer son projet. (ainsi que l’écoute de sa musique avant/après)

1) Le passage de relais

Danielle m’a envoyé les pistes séparées de son projet via Wetransfer:

• une voix principale
• des pistes de backing vocaux (voix de soutien)
• la version MIDI de la piste de piano. (je pouvais ainsi retoucher les notes et la sonorité de l’instrument virtuel: donc davantage de possibilités pour l’aider)

Elle m’a aussi retourné un formulaire rempli afin que je sache exactement:

• où elle en était, son niveau
• ses outils préférés
• ce qu’elle attendait en terme de rendu sonore

—> Un véritable cahier des charges pour finaliser son projet tout en respectant ses goûts.

Voici quelques points principaux qu’on a changé sur sa production:

2) Des voix unies comme les doigts d’un poing

On a commencé par bien aligner les différentes voix ensemble, d’un point de vue rythmique.

Le calage temporel des voix est très important pour avoir une sensation d’unité. Considère toutes les voix qui chantent une même partie comme l’ensemble d’un chœur. Si certains individus d’un chœur chantent totalement à côté, l’ensemble sonne brouillon.

C’est comme sur ta rangée de dents: elles peuvent être impeccables, mais si tu en as juste une seule avec un bout de salade coincé, ton sourire devient de suite bien moins impactant, non…?

Ainsi, lorsque tu corriges sur tes voix tous les mots qui sortent des rangs, en démarrent trop tôt ou en finissant trop tard, tu obtiens quelque chose de beaucoup plus compact et de beaucoup plus professionnel.

3) Une introduction perforante

On est souvent tenté de mettre des introduction longues à nos morceaux. Peut-être parce que l’on veut inviter l’auditeur à s’acclimater à notre monde, en lui servant un petit thé à la menthe façon Berbère.

Mais la (froide) réalité d’aujourd’hui, c’est que lorsque tu partages ta musique en ligne, tu l’exposes sur des plates-formes de streaming en concurrence avec des millions d’autres.

Quelques chiffres?

Actuellement, c’est plus de 60000 nouveaux morceaux par jours envoyés sur la plateforme d’Apple music. (Par jour!)

Conséquence ? On est devenu des zappeurs fous. Il est loin le temps où tu écoutais sagement la radio en subissant 2 ou 3 morceaux (+ 15 pubs) que tu n’appréciais pas avant de pouvoir entendre ton tube favori.

Aujourd’hui, si un morceau ne te plaît pas dans les premières secondes, tu zappes.

Et selon l’auteur de livres à succès sur la composition Jay Frank, tu as approximativement 10 secondes pour accrocher l’auditeur avant un fatal décrochage de son attention.

C’est donc ce que l’on a fait sur le morceau de Danielle: nous avons raccourci l’intro de moitié et l’avons rendue plus vivante.

Le but ? Accrocher de suite l’auditeur et plonger dans le morceau dès que possible. (en gros, tu choppes par le col et tu rentres dans la garde, comme au judo)

4) De la dentelle autour du steak-patate

Le gros du taf. On a ajouté toutes sortes d’instruments autour de sa composition initiale: violons, contrebasse, percussions, batterie, etc.

Ici, le but est de tout le temps entretenir l’attention de l’auditeur par la redécouverte sonore de parties déjà entendues.

Par exemple, le premier couplet démarre avec des violons qui font de longues tenue de notes alors que le second couplet a des violons qui jouent de manière « staccato » . C’est-à-dire, des notes courtes et détachées.

Violons legato sur le couplet 1 en bleu. Violons staccato sur le couplet 2 en jaune.

Cela ajoute de la diversité. On n’est pas en train d’essayer de gaver l’auditeur comme une oie avec une boucle indigeste qui se répète à l’identique. À la place, on lui propose un morceau qui évolue au fil du temps.

C’est absolument essentiel de bien comprendre ce qu’est l’arrangement: l’orchestration soignée et la bonne structuration de ton morceau. C’est l’art essentiel qu’il nous faut absolument maîtriser, car il est le carrefour vital entre composition et mixage.

5) Les voix lactées

Ensuite, on a traité les voix avec un Equaliseur.

Pourquoi? Car lorsque l’on s’enregistre avec un micro, il peut apparaître des fréquences désagréables dans la région des 300 à 600 Hz: des fréquences qui peuvent donner l’impression de “chanter du nez”.

Il peut aussi y avoir d’autres fréquences stridentes du côté des aigus, autour des 5 kg hertz et plus: appelées les « sifflantes » . (ça laisse des traces de griffures sur les tympans)

—> On règle tous ces problèmes avec un EQ, en abaissant ces fréquences.

Et on obtient des voix beaucoup plus douces et agréables à écouter.

6) Des couloirs aériens pour plus d’air

Les pistes de ton morceau comportent chacune des fréquences spécifiques. Lorsque toutes ces pistes sont confrontés les unes aux autres, ces fréquences se battent pour leur territoire et il en résulte un champs de bataille de cadavres sonores.

C’est pour cela qu’à ce stade, il est bien d’utiliser ces fameux Equaliseurs pour arbitrer et tailler un peu plus tes pistes, afin qu’elles s’assemblent calmement les unes aux autres, à l’instar d’un puzzle.

C’est un peu aussi l’image des couloirs aériens: avec chacune sa plage d’altitude dédiée. (Bien que dans la pratique ce soit quand même un brin plus compliqué)

Par exemple, sur le projet de Danielle nous avons sacrifié quelques fréquences du piano d’accompagnement pour laisser plus librement s’exprimer la voix dessus.

Ainsi, grâce à ces sortes de « diplomaties entre pistes », on obtient un mix bien moins anarchique,dans lequel on distingue mieux chacun des éléments distinctement.

7) Epaissir et embellir

2 des dernières étapes importantes que l’on a réalisé: compresser et rajouter de la réverbération aux pistes qui en manquaient.

En effet, certaines pistes peuvent trop varier en volume et présenter soit des pics de volume, soit des creux. Résultat? Ces pistes semblent aussi imprévisibles que des ninjas sous stéroïdes… elles peuvent surgir et te gifler le visage ou disparaitre dans le décor, à pas feutrés.

—> C’est alors que l’outil compresseur intervient.

Il permet de calmer ces passages trop forts et de rehausser les passages faibles.

Tu obtiens alors un niveau beaucoup plus constant de tes pistes qui gagnent ainsi en présence.

…et pour finir

Nous avons rajouté un petit peu d’ambiance et de paillettes sonores aux pistes qui en avait besoin. Cela se fait en utilisant une réverbération qui recrée l’espace naturel d’une pièce.

(Attention avec les réverbération car elles peuvent rapidement encombrer un mix. Donc il s’agit de les utiliser avec parcimonie)

Utile par exemple sur la voix qui avait été enregistrée avec le son le plus « sec » possible : c’est-à-dire en s’affranchissant de l’ambiance de la pièce d’enregistrement.

Il est donc important de le rajouter à l’étape mixage, pour lui redonner de l’ampleur et une belle ambiance.

Voilà pour les principaux changements.

Tu veux les entendre par toi-même et découvrir plus de détails?

Voici le “relooking audio” de la production de Danielle, en détail et en vidéo

Et voici à présent en écoute le résultat qu’à obtenu Danielle…

Avant/ Après (en seulement 2 mois)

En moins de 2 mois, elle a appris à arranger, mixer et masteriser une production musicale. Mais aussi a connaitre les techniques importantes et mieux maitriser son logiciel.

On est passé de ça:

à ça:

Danielle a osé quelque chose que j’aurais du faire aussi à mes débuts (et que j’ai amèrement regretté pendant des années):

Demander l’aide d’un vétéran en production musicale

Fierté mal placée? Peut-être.

L’approche home studio est pas mal “do it yourself”, alors on peut être tenté de vouloir tout faire, tout seul… même l’apprentissage. C’est peut être ton cas aussi; sache juste que cela m’a couté des années.

Ce n’est que lorsque j’ai daigné demander de l’aide à un pro que j’ai tout débloqué, comme Danielle. 

C’est pourquoi je suis aujourd’hui très fier de pouvoir à mon tour vous aider.

Toi aussi, tu peux le faire

Si toi aussi tu en as marre de tourner en rond à éplucher internet et jeter des projets mort-nés qui ne te plaisent pas.

Si toi aussi tu veux savoir exactement quoi faire sur tes prods pour les finir et atteindre ton idéal sonore, alors contacte-moi et on en discute.

Je ne suis pas tout le temps dispo pour ce genre de presta, mais on verra comment je peux t’aider. 

Car depuis que je suis sorti du marais, ma mission sacrée est d’aider celles et ceux qui y sont encore embourbés (et à 2 doigts de boire la tasse).

Il n’y a pas d’autres raisons à la création de ce site.

=> N’hésite pas à me solliciter et me dire ce que tu as pensé de la progression de Danielle dans les commentaires.

(c’est pas hallucinant ce qu’elle a réussi à faire? Juste en quelques mois…?)