Lettre ouverte aux home studistes dégoutés du mixage audio

Mixage audio- lettre ouverte à ceux qui sont dégoutés- Image de titreJe peux te dire toute la vérité, rien que la vérité ? Même si ça fait mal ?

Je t’assure que je ne le fais pas pour te faire souffrir.

Mais il y a des choses que tu dois savoir.

Cela ne concerne pas des histoires de compression. Ni d’équalisation.

C’est bien plus grave.

C’est à propos de ces 2 idées empoisonnées qui endorment ton esprit.

D’un côté, “le son pro accessible d’un simple coup de carte bleue”: avec du matos ou des plugins de pro.
Si tu déjà acheté ce rêve, tu t’es vite rendu compte que l’équipement ne fait pas tout.

Et le réveil est aussi amer qu’un lendemain de cuite où t’as payé malgré toi plusieurs tournées générales.

Moral lourd. Poches légères.

De l’autre, tu as les conseils des ingé son.
De nombreux conseils, complexes, dans toutes les directions… une lourde tempête d’infos qui te fait tanguer jusqu’à la nausée.

Résultat?

Toute cette histoire de mixage audio… ça te semble aussi simple à piger que la théorie de la relativité pour un hamster.

Et ce fameux « Son pro » que tu convoites comme un Graal s’éloigne toujours plus à mesure que tu te débats pour l’attraper.

Arrrg…

Mais attends.

Et si ce n’était qu’une image distordue de la réalité?

Et si, en fait, il ne fallait que peu de matériel pour améliorer ta qualité sonore?

Ou qu’avec quelques précautions, ce cauchemar de mixage audio pouvait se réduire à une simple étape de fignolages de quelques heures?

Encore un rêve?

Ce sera à toi de tester et de juger…

Car c’est ce que j’ai décidé de te montrer aujourd’hui:

–> 7 étapes abordables pour améliorer la qualité sonore de tes musiques

Pourquoi tu devrais faire attention à ton complexe du “son pro”

Ça m’est arrivé trop souvent aussi.

Tu finis ton morceau, et puis tu l’écoutes, tout content, sur tes enceintes hi-fi, ton casque préféré, dans ta voiture, etc.

Jusque là, à part peut-être quelques ajustements à faire, tu trouves ton son plutôt pas mal.

Le problème?

C’est quand tu le passes dans une playlist avec d’autres monuments de la musique, d’autres morceaux pro.

A côté, ton son devient aussi fade qu’une pizza éventée depuis 5 jours.

Après tous tes efforts… C’est la douche froide.

Et les conséquences sont néfastes:
1) Tu ne finis pas la plupart de tes morceaux. Mieux vaut le finir plus tard (jamais) plutôt que de pleurer encore devant un morceau qui sonne mal.

2) Tu hésites à partager tes productions. Et te coupe ainsi d’avis qui pourraient te faire progresser.

3) Tu te perds en recherche de matos, plugins et tutos mixage . Au lieu de faire ce qui te plait: créer des musiques.

Pourquoi ça sonne amateur? Parce que tu ne sais pas encore faire.

Pourquoi ça te tourmente tant? Ah… la voilà…

La vraie source du problème.

La distorsion stridente qui te rend fou et nourrit ta frustration.

Ce que personne n’ose te dire sur la qualité sonore

Car la vérité est brutale, mais je dois te la dire:

–> Obtenir une bonne qualité sonore va te demander du temps. Beaucoup de temps et de travail.

Désolé.

Il y a quelque part dans notre inconscient collectif une croyance comme quoi il est facile de faire un tube en 5mn, avec 4 accords magiques et 3 plugins de pro.

Et même si on n’y croit pas vraiment, c’est une idée qui nous fait secrètement rêver.

Alors il fallait que je casse cette illusion, pour 3 raisons.

1) Parce qu’elle te donne l’impression que tu pourras avoir une bonne qualité sonore du jour au lendemain.

Et c’est là la source de ta frustration.
Parce que tu vois certains YouTubeurs faire un tube qui déchire en 5 minutes alors que toi, tu t’en fais suer les oreilles pendant des heures pour un résultat juste bof.

(Ces gars savent faire. Ils ont juste bossé dur avant d’en arriver là)

2) Parce qu’elle te fait tomber dans les pièges du marketing

Ceux qui te vendent de la qualité sonore en un claquement de doigts (ou de carte bleue). Et dont les pertes collatérales se comptent sur plusieurs niveaux: Temps. Argent. Moral.

3) Parce qu’autour de cette idée, gravite cette autre fausse croyance: “Qualité sonore = mixage”.

Le mixage ne résout pas tout.

En photo aussi, il y a de la post-production avec Photoshop. Est-ce qu’un bon photographe, c’est quelqu’un qui maitrise Photoshop à fond?

Image Citation Peter Menzel

Il est bien mieux d’obtenir la meilleure exposition plutôt que de devoir bidouiller ensuite sur Photoshop – Peter Menzel, Photographe international

Il en va de même en musique: maitriser le mixage est un atout, mais ce n’est pas un gage de bonne qualité sonore.

BIEN.

La bonne nouvelle ?

Comme je te l’ai dit, la première étape à travailler dans ta pratique pour obtenir un meilleur son est bien plus abordable pour tout home studiste que le matos pro ou les techniques de mixage audio.

Il s’agit plutôt de mettre à profit un avantage que tu as sur les professionnels du mix:

–> le contrôle de ta production sur toutes les étapes du process.

C’est ce que nous allons voir en détail maintenant.

Le bon état d’esprit en Home studio pour une qualité sonore optimale

Compose, enregistre et arrange comme si tu partageais ta musique sans étape finale de mixage.

Cela va te pousser à faire plein de petits ajustements en cours de route.

Ainsi, le terrible rodéo tant redouté du mixage final te semblera devenir une gentille petite promenade de santé en poney.

Moins de prise de tête… mais aussi moins de dénaturation du son. Car plus tu tritures ton son avec des effets, et plus tu perds en qualité sonore.

Une excellente manière de travailler en home studio.

Rem: le but ici n’est pas de se passer totalement du mixage, mais plutôt de ne le considérer que comme une étape de retouches finales (idem Photoshop pour la photo).

Voici comment faire, en 7 étapes simples.

1) Maîtrise tes outils les yeux fermés

Choisis le MINIMUM d’outils et apprends à les connaitre par coeur.

–> Ordinateur + DAW + casque (et/ou enceintes)+ clavier maître pour un Beatmaker. Une interface audio en plus pour un instrumentiste. Un micro statique en plus pour un chanteur ou guitariste acoustique. Etc.

Ajuste ta configuration au strict nécessaire selon tes besoins. (sers-toi de ce guide en téléchargement libre)

Pourquoi c’est un point critique?

Te limiter à peu de matériel te permettra d’abord de maîtriser tes outils à fond.

Mais ça t’aidera aussi à te débarrasser de ce lourd boulet de “l’achat compulsif de matos”. Tu obtiendras plus de temps et de confiance pour créer plein de musiques, progresser et améliorer ton son.

Attention: ne prétexte pas cette étape pour passer des plombes à choisir le bon matériel…
Etabli une liste d’outils minimum, fixe toi un budget et équipe-toi en fonction.

Pour les débutants qui ont un budget limité, Focusrite fait de bons packs. Très bien pour démarrer.

Par exemple, tu obtiendras de meilleurs résultats avec un seul micro que tu maitrises à la perfection plutôt que 5 micros qui prennent la poussière, te ralentissent (dilemme du choix) et avec lesquels tu es maladroit.

Arsenal minimum. Confiance maximum.

Voilà les bases de ton home studio.

Occupons nous maintenant de celles de tes morceaux.

2) Soigne la fondation de tes musiques

La batterie, c’est le socle qui soutient l’ensemble.

Si ta batterie sonne mal, maladroite ou trop répétitive, alors ton morceau entier tiendra sur des béquilles.

Une des solutions les plus simple en home studio?

Utiliser des boucles de batteries enregistrées par des batteurs professionnels et y apporter des variations en copiant-collant certains éléments.

Image 3 exemples de beat

Extrait sonore du beat non retouché

Variation 1

Variation 2

Cette méthode t’apportera 2 gros avantages:

  • le feeling humain d’un vrai batteur
  • la propreté d’enregistrement d’un Studio professionnel

Rem: pour des raisons de prise de son difficile, d’environnement loin d’être idéal et d’entente cordiale avec tes voisins, je ne te recommande pas d’enregistrer ta propre batterie dans ton home studio

Attention : si à une époque on pouvait plus au moins se servir de samples de morceaux existants (ex: ceux de James Brown – samplé des milliers de fois), aujourd’hui, Il vaut mieux se tourner vers les sites de téléchargement de samples gratuits et libres de droits.

La prochaine étape devrait te plaire :

Un basique qui te fera gagner un temps fou au mixage.

3) Chaque chose à sa place

A l’étape de la composition, place le plus souvent possible chaque instrument sur sa propre octave.

Imaginons que tu aies un duo guitare-voix à enregistrer.
Il sera alors préférable de composer la guitare sur un autre registre de fréquences que la voix. Une octave ou deux plus basse ou plus haute.

Pourquoi c’est vital ?

C’est de loin la meilleure astuce pour t’éviter des heures de fumage de cerveau avec les Equaliseurs au moment du mixage final.

Tes différents éléments seront plus distincts dans le mix. Mieux encore, ils conserveront leurs qualités sonore.

Attention, l’idée n’est pas de brider les éléments a ne jouer que les notes d’une seule octave, mais plutôt de bien répartir chacun dans une zone du spectre des fréquences.

Exemple de 2 instruments qui jouent sur la même octave, puis ces mêmes instruments jouant sur 2 octaves différents :

Bien.

Voyons à présent comment passer tes prises de son au Kärcher à moindre frais.

4) Des prises de son blanchies à la javel

Débarrasse-toi des parasites et autres bruits de fond sur tes enregistrements en utilisant un effet de noise gate (ou un expandeur).

La machine à laver de la voisine, le ronflement du ventilateur de ton ordinateur… tous ces bruits peuvent être supprimés grâce à l’utilisation du noise gate. Son rôle est simple: supprimer le son en dessous d’un certain seuil, donc le bruit de fond.

Image Noise Gate Ableton Live

Rem: cet effet, grand ami tu home studiste, est souvent présent de base dans les logiciels séquenceurs

Il y aura alors une plus grande différence entre les passages de silence et de musique. Ton son d’ensemble semblera plus propre.

Attention, si tu enregistres ton chant en même temps de jouer de la guitare par exemple, il y a de fortes chances pour que le son de ta guitare soit aussi capturé sur ta prise chant. (phénomène joliment appelé “repisse”)

Un noise gate pourra t’aider, mais ce ne sera peut-être pas suffisant.

–> Alors quand c’est possible: préfère enregistrer bien séparément chaque instrument.

En exemple, voici ma guitare enregistrée sans Gate (j’avais enregistré avec un casque ouvert… un bel exemple de repisse de la batterie déjà enregistrée):

Et voici cette même guitare avec effet Gate, plus propre, plus incisif :

Allez.

Continuons sur notre lancée du grand nettoyage.

5) Fais le vide: agrandi l’espace à grands coups de masse

Je sais comment ça se passe.

Tu veux que ça sonne gros. Magnifique. Alors tu empile les pistes.

Et tu alourdis l’ensemble.

Stop.

Une fois l’arrangement terminé, réécoute ton morceau section par section et supprime les pistes qui n’apportent pas grand-chose, celles qui ne font qu’ajouter de la confusion.

Rem: Ça fait mal de jeter tes créations? Sauvegarde-les dans ta bibliothèque, elles te serviront pour d’autres morceaux.

Alors, je sais, c’est tentant… mais ne zappe pas ce conseil.

À l’étape de l’arrangement, ton travail est d’obtenir un ensemble cohérent. Il ne faut pas garder tes prises juste parce qu’elles sont tes bébés. Si elles encombrent, agi de sang-froid: BANG.

Le résultat de ce sacrifice?

Ton morceau sonnera bien plus clair. Plus aéré.

Voyons maintenant comment doper les pistes survivantes.

6) Renforce tes pistes rachitiques à grandes doses de créatine

Qu’il s’agisse d’une mélodie ou d’une suite d’accord, parfois le son d’un instrument ne nous paraît pas assez fourni, pas assez puissant.

Le plus simple?

Doubler ta prise : enregistrer la même prise mais avec un instrument qui a une sonorité différente pour compléter et épaissir le son d’origine.

Cela marche avec tout : batterie, basse, accords, mélodie principale et voix bien sûr.

Tu obtiendra ainsi des sonorités riches pour certains éléments faiblards de ton morceau.

Veille bien à jouer strictement la même partie que l’instrument que tu veux doubler. Il n’y a que la sonorité qui doit changer. Essaie d’être le plus précis et fidèle possible dans ton jeu.

Exemple de lead seul, puis lead doublé d’une guitare électrique :

Et la dernière étape?

Un atterrissage en douceur.

7) Lâche prise: Laisse tomber l’idée de faire un tube

Et lorsque tu en auras crée suffisamment: tri et partage tes meilleures oeuvres.

Vois ton apprentissage de la production musicale comme si tu étais un dessinateur qui s’améliorait, croquis après croquis. Juste pour le plaisir de pratiquer. Sans cette idée oppressante de devoir créer une œuvre d’art à chaque fois.

Pourquoi c’est important de finir sans faire une fixation sur la perfection?

  • Car c’est justement quand tu lâches prise sur le résultat que tu crées tes meilleures œuvres.
  • Car chaque musique que tu créeras t’apprendra quelque chose, même si elle finit au oubliettes.
  • Car l’important c’est de créer souvent, pour progresser, et non de fignoler tes premiers essais pendant des années.
Image Citation Mandela

Je ne perds jamais. Sois je gagne, sois j’apprend – Nelson Mandela

Ne tombe pas dans le piège de vouloir faire un tube à chaque morceau.

Fais du mieux que tu peux.
Améliore-toi.
Sans pression.

Et prends du plaisir à apprendre de chaque nouvelle musique.

Ce que tu dois faire aujourd’hui

Tu en étais peut-être à douter de ta capacité à créer des musiques avec un bon niveau de finition?

Tu te disais peut-être que ton rêve, ton projet musical, était en train de te glisser sous les doigts?

Car atteindre une bonne qualité sonore était juste impensable, inaccessible…

Un bon son était synonyme dans ton esprit de haute technicité, d’ingénierie sonore, et de matériel à plusieurs milliers d’euros.

Aujourd’hui, la réalité est toute autre.

Aujourd’hui, tu peux créer une musique très bien finie avec des moyens modestes.

Aujourd’hui, tu viens d’apprendre des techniques bien plus abordables que le matos de pro ou les techniques de mixage pour améliorer ton son.

Et ça change la donne.

Parce qu’enfin tu vas pouvoir avoir des résultats significatifs sans te ruiner, ni t’arracher les cheveux.

Parce que bientôt, tu répondras OUI avec assurance à cette question : « Ah tu es musicien, tu as quelque chose a me faire écouter ? ».

Parce que ton projet avancera, tout simplement. Et qu’au-delà de la fierté de faire écouter tes musiques, la partie créatrice en toi, ton être, ton âme, grondera de nitroglycérine et te propulsera encore plus vers l’avant à chaque morceau que tu sortiras .

Alors lance-toi.

Aujourd’hui.

Oublie ces foutaises des vendeurs de rêve du « son pro ».
Oublie aussi ton complexe du son parfait.
Il ne le sera pas, en tout cas au début, je suis navré…

Je te le répète:

–> C’est seulement musique après musique que tu amélioreras ta qualité sonore.

Un peu de théorie… BEAUCOUP de pratique.

Je t’ai donné ici les pistes à explorer.

À toi de passer à l’action.

Maintenant.

Commence une nouvelle musique ou reprend un projet en pause dès aujourd’hui et promet-toi d’aller au bout.

Ne cherche pas la perfection.

Ton but est juste de faire mieux que d’habitude. Et ce sera déjà un grand pas.

Un pas que tu répèteras, musique-après-musique, jusqu’à te rapprocher du son parfait que tu recherches.

Suis les conseils de cet article. Il t’offre des bases solides et est un bon complément au guide du mixage en 5 étapes pour donner un grand coup d’accélérateur à la qualité sonore de tes musiques.

Il va te falloir bosser dur, mais la récompense est inestimable pour ton âme de musicien.

Tu as tout pour y arriver.

Ne reste plus qu’à oser te lancer.

Aujourd’hui

…?


Laisse nous tes impressions dans les commentaires en dessous et partage nous ce que tu vas faire. Ça motivera peut-être d’autres à en faire autant.


Julien Moulinié-Chaumel
 

Musicien passionné par l'univers Home-studio, Julien doit encore être en train de rassembler ses idées pour écrire des articles bien détaillés. Et tout ça avec un seul but: t'aider à créer dès maintenant ta propre musique.

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Raphy

Tu donnes de très bon conseils.
Personnelement je suis complètement différent j’essaye de privilégier le materiel de très bonne qualité dès le départ car par ce biais : aucunes excuses. Si mon son est “pourri” c’est 100% de ma faute. Par ex : dès le départ j’ai acheté la guitare basse qui me faisait rêver. Ça m’a vraiment boosté la motivation vu l’investissement, je me suis en qq sorte mis pied au mur : tu as vu combien elle t’a coûté? Alors maintenant tu bosses! Et aussi par ce biais on ne perd pas de temps/d’argent à acheter un équivalent moins cher qui au final déçoit et que l’on doit revendre à perte et ainsi de suite jusqu’à acheter le matériel qui nous faisait rêver à la base… 😉
Tu as raison sur le fait de réduire son matériel au strict nécessaire. Pas de dispersion : meilleure production.
Pour le mixage j’espère ne pas “casser” ton article. Mais de mon point de vue je préfère laisser cela à un professionnel qui fera un travail 100 x meilleur que moi vu le matos, son expérience. Je ne pense pas que l’on puisse tout faire seul et ça permet de se concentrer uniquement sur la prod. Le mixage c’est une partie technique dont je ne veux pas m’occuper. Je veux que la musique reste un truc fun à faire… Je préfère attendre de réunir l’investissement (bosser sur d’autres choses en attendant) et confier cette partie à un ingé son dès que c’est ok. Bien évidemment c’est ma manière de faire, il y en a des milliers, le plus dur reste à trouver sa propre manière de bosser.

Reply
    Julien Moulinié-Chaumel

    Oui, le mixage ça prend du temps à apprendre, comme tout. Cela dit, c’est fun à faire quand tu sais. Et l’avantage, c’est que tu peux gérer ta prod de A à Z. Comme tu dis, à chacun de se positionner: faire ou faire-faire.

    Côté matos, on est d’accord sur le strict nécessaire. Après, cher ou pas cher dès le départ, ça dépend des bourses. J’ai commencé par une voie classique et on nous faisait apprendre sur des instruments “d’étude”, pas chers. Je pense que c’est bien quand tu ne sais pas dans quoi tu te lances, ni si ça va te plaire ou pas.

    Merci beaucoup pour ton retour Raphy, loin de casser l’article, il ouvre de nouvelles voies de réflexions.

    Reply
Rafou

Je sais meme pas pourquoi je réponds ça donne juste envie de retourner dans mon son !!
Difficile de savoir à quel moment exact ça va m’aider mais ces propos tombent PARFAITEMENT juste, dans ma situation.
J’ai le sentiment que personne ne comprend ce problème dans mon entourage, et par contraste avec vos propos, ben… je confirme qu’ils étaient à 100 mil !
Parce que j’ai juste besoin de me faire confiance, et d’arrêter d’écouter les avis et conseils qui ajoutent à ma nausée.
Je m’engage aujourd’hui à me satisfaire de mon écoute avant tout, puis à me choisir un interlocuteur qui me ressemble (simple et peu exigeant) pour produire un 1er pas simple et peu exigeant.
On a le droit de ne pas être un geek, d’etre sans moyens, et de faire soi-même en se contentant un peu.
Maintenant je voudrais un article qui réponde à la question : comment affronter la diffusion ? comment être (éventuellement) dans l’échange sans perdre le moral ?…
Et surtout : comment s’arrête-t-on ? “Stop je ne retouche plus” face à cet écoulement d’interminable insatisfaction ? (Je crois savoir dans le cas d’une prod pro; je vois bien pour les concerts, mais pas en homestud)
Quelqu’un qui a déjà auto-produit va peut-être m’aider en regardant/écoutant/agissant assis à coté face au même logiciel (et donc m’apprendre “in situ”). Un privilège. Mais je ne vois pas trop d’autre option à vrai dire.
Allé j’y retourne
MERCI à vous
Raphaël C, alias Rafou

Reply
    Julien Moulinié-Chaumel

    Super Raphaël, ravi de voir que l’article t’a boosté comme ça!
    Fais tes 1ers pas, sans honte, on est tous passés par là.
    Sois fier.
    Je note tes idées d’articles. (Des questions récurrentes, en effet)
    Bonnes productions!

    Reply
Bastien

J’adore totalement les articles postés ici. Celui-ci me plaît énormément et me reboost comme jamais. Je vais maintenant retourner à mes musiques et prendre un max de plaisir. L’évolution est plus importante que le résultat. Merci beaucoup.

Reply
    Julien Moulinié-Chaumel

    Exactement Bastien!
    Comme dans n’importe quelle matière: il faut pratiquer et apprécier chaque petites choses que tu apprends en route.
    Je te souhaite bien du plaisir dans tes prods

    Reply
Raphy

Oui on a tous un cheminement différent, il n’y a vraiment pas de manière type… J’ai tellement galéré à trouver un DAW qui me convienne, à remplacer ma carte son qui faisait tout planter (et qui m’a coûté un bras à l’époque), à acheter une sous copie de synthé dont je rêvais et au final le revendre car ce n’était pas pareil… Avoir LE son dès le départ mine de rien ça aide pour l’inspiration, parfois il vaut mieux attendre un peu pour se l’acheter et avancer sur autre chose en attendant (c’est juste mon avis). J’ai perdu beaucoup de temps, d’argent, j’ai acheté, revendu et ainsi de suite… Quand j’ai finalement réussi à stabiliser tout ça, je me suis mis à composer et je me suis rendu compte que je construisais des lignes de basses/de guitares trop complexes, géniales mais le tout sonnait trop 80’s et au final musiques que je ne finissais pas car ça ne me plaisait pas, incompréhensible sur le moment… J’ai découvert que je préférais finalement les instrus hip hop des années 90 au Funk des années 80 (j’ai assez de technique pour les deux). Énorme découverte et grosses claque (dans le sens négatif) et donc énième remise en question, maintenant je mets vraiment moins de temps à composer, je vais droit au but car je sais enfin vers où je vais et doit aller… Actuellement je revends du matos qui me faisait envie mais dont au final je n’ai pas besoin pour mon style, pareil difficile de faire le tri entre caprice et besoin, trop de choix aujourd’hui… Via les réseaux sociaux on se laisse facilement influencer aussi, je veux faire le même son que cet artiste que j’aime et qui marche bien, j’achète donc le même matos et… Au final ça ne fonctionne pas, car en fin de compte c’est vraiment une quête personnelle, on s’inspire des autres mais au final on doit trouver un minimum notre son/signature, si c’est pour faire du 100% copié/collé : c’est la frustration me concernant. J’ai également passé des années à apprendre à jouer de mes instruments, à analyser, à essayer de comprendre la MAO, à éplucher les modes d’emplois… Des années de galères de frustration,de sacrifices financiers. Alors le mixage, non, j’arrête les frais haha! J’ai failli abandonné des centaines de fois et je suis heureux aujourd’hui car je sais exactement ce que j’aime, ce que je compose le mieux et au final ça me demande moins d’efforts. Je me dit, maintenant place au fun, fini le technique, je vais au plus simple. Bien sûr on a tous une expérience différente, je comprends tout à fait ceux qui mixent par eux-mêmes! Et c’est cool de ta part d’aider les musiciens sur ce plan. En étant plusieurs on peut déjà se soutenir moralement!

Reply
    Julien Moulinié-Chaumel

    Oui, on peut y passer des plombes à acheter et revendre du matos/logiciel. Mon message, c’est de ne pas attendre d’avoir la config parfaite et exhaustive pour se mettre à composer.
    Merci pour ton partage.

    Reply
    Brusse

    “je me suis rendu compte que je construisais des lignes de basses/de guitares trop complexes”

    Tout le monde ne peut pas être soliste 🙂 Le mixage permet pas mal de choses mais la partition de chaque piste elle-même contribue d’abord à la clarté de l’ensemble. Il faut bien distinguer l’harmonie de la mélodie.

    Reply
ali

Bonjour Julien,

Malheureusement c’est la triste réalité… je suis d’accord pour le lâcher prise, et surtout pas de procrastination.
Merci Julien pour ta franchise.

Ali

Reply
Adriano

Merci pour cet article de nouveau très bien expliqué.
Chaque chose que tu écris est juste et en tant qu’amateur limité côté budget comme moi, on se retrouve parfaitement dans ton récit.
A chaque lecture je relève un peu la tête et je suis prêt à m’y remettre!
Continue de partager cette passion avec nous 😉

Reply
Max

Très bon article qui tombe au bon moment! Comme quoi haha (; je suis justement sur une prod en ce moment sur laquelle je m’arrache les cheveux et j’i besoin de me détendre… encore merci ju !

Reply
    Julien Moulinié-Chaumel

    Oui, prends le temps de kiffer ton son Max, sans pression. Tu auras les idées plus claires et ce sera plus facile a terminer.
    Bonne fin de prod alors!

    Reply
JACQUOT Hervé

Bonjour, très heureux de lire tout ces conseils, l’espoir de progresser revient pour enregistrer mes harmonicas sur des playbacks.

Reply
frederix

Merci pour ce précieux article.
Effectivement, je tombe dans le piège quotidien de vouloir faire un tube absolument et passer beaucoup de temps sur un morceau pour le perfectionner.
Je suis melodiste et je suis assez exigeant et perfectionniste. Donc résultat beaucoup de frustration et d’insatisfaction.
J’ai quand même la chance d’apprendre la m.a.o dans un conservatoire, mais je galère a mixer la voix et la batterie.
J’ai l’impression de tourner en rond. Et pourtant, j’ai beaucoup de logiciels à ma disposition, mais je m’y noie un petit peu.

Reply
    Julien Moulinié-Chaumel

    Merci pour ton retour Frederix.

    Oui, tu y gagnerais à te forcer à faire simple, à tous les niveaux: composition, arrangement, mixage, nombre de logiciels.
    Essaie peut-être de t’exercer à créer juste un morceau voix-piano. Ce sera plus simple de rester focalisé et de terminer ton morceau tranquilement, sans te sentir frustré.

    Je t’encourage à faire un test, juste pour le fun.
    En tout cas, bonne continuation!

    Reply
Francoise

Merci pour cet article sur lequel je suis tombée par hasard mais juste au bon moment.

Plutôt pianiste de base, je débute depuis quelques mois dans la composition et depuis hier je suis complètement désemparée, perdue, démotivée. Voila de quoi me rebooster.

Depuis quelques années je crée mes propres arrangements pour piano, avec “trop souvent” ce son de slow strings intégré au piano en arrière plan.
Il y a environ 2 ans j’ai voulu aller plus loin et créer des accompagnements plus riches et on m’a conseillé et offert (oui je sais j’ai de la chance) un matériel fabuleux (le clavier NI Komplete88 et leur ultime collection de sons et plugins). A cette époque je n’étais même pas consciente de ce que j’avais reçu. Comme je débutais en MAO, j’ai été noyée dès le début. J’ai passé des heures et des heures à essayer des sons, à lire des manuels, voire des vidéos tutos… à bidouiller, câbler, recâbler… et au final après un an je suis arrivée au triste bilan de n’avoir rien créé, ni même avoir joué un seul nouveau morceau de piano.
Bref, j’ai tout revendu et repris un bon piano numérique et depuis je rejoue régulièrement, j’improvise, je compose. Mais depuis quelques semaines, maintenant que j’ai plus de temps, je me suis relancée dans la composition, mais cette fois plus simplement. Tout d’abord avec GarageBand sur mon iPad. C’est simple mais efficace pour ne pas se perdre dans les méandres des DAW et VST. Au moins je pouvais me concentrer sur la pure compo. Mais j’avoue que j’ai vite senti la limitation. J’ai donc continué avec Logic Pro, qui tout à coup me paraît beaucoup plus simple à utiliser qu’il y a 2 ans. Je sais maintenant ce que je cherche, je ne confonds plus les notions entre DAW, plug-in, VST, samples, loops, filtres… J’y vais pas à pas, j’explore un peu chaque jour mais pas trop en même temps.
Tout ça pour dire que commencer avec peu de matos facilite la création et limite la perte de temps à chercher le son d’enfer ou le filtre parfait.

Cette semaine j’ai réussi à composer un morceau par jour. Bon ok, c’est juste des morceaux non mixés avec les sons inclus dans LogicPro et pas encore vraiment structurés mais au moins j’ai avancé.
Donc hier soir, toute fière de ma dernière compo, j’ai demandé l’avis de mon mari, grand mélomane et d’une culture musicale sans limite et là tout mon monde s’est écroulé avec juste une phrase : “mwouai c’est pas mal, mais c’est pas ta meilleure compo, ca racconte pas une histoire”. Et j’ai ruminé cette phrase toute la journée en me demandant comment exprimer autrement mon histoire?, y’a un truc que je ne capte pas mais quoi? suis je faite pour la compo?, …. et finalement le débat a repris ce soir. Bref je laisse mon mari réécouter et en moins de 10 min il m’a remixé un peu mes pistes et fait déplacer quelques sons et là ca devient tout autre chose, maintenant il comprend l’histoire (entre nous oui c’est plus joli mais je n’entends pas vraiment la différence).
Donc j’en étais arrivée à me dire que si je n’étais pas capable de faire moi même mes mixages, ma musique n’aura jamais de sens. Et pas question d’aller enquiquiner mon mari chaque fois que j’ai composé qqchose.
Cet article me réconforte donc et me motive à continuer. Simplement mais surement. Le mixage sera pour plus tard si besoin.
Mille mercis et sorry pour le gros bloc.

Reply
    Julien Moulinié-Chaumel

    Merci Françoise pour ce long témoignage. Il parlera à beaucoup.
    Oui, peu de matos, c’est être plus libre en fait: libre de créer sans être distrait.

    Bravo pour la composition d’un morceau par jour! C’est une belle revanche.

    Faire des morceaux qui ont une structure logique, naturelle et qui emmène l’auditeur quelque part demande de la pratique. Ecoute tes morceaux préférés et essaie de repérer les structures, les formes qu’ils utilisent.
    Ne perds surtout pas espoir, tout ça est normal. Tu es sur la bonne voie.

    Bon courage pour la suite et bien du plaisir avec tes compos 🙂

    Reply
Olivier

Bonjour Julien,
Encore une fois un très bon article qui m’a fait profondément évoluer dans mon travail de création musicale….

J’apporte plus de soin à mes prise d’instruments avec des Gates et des Compressions d’entrée. Je fais aussi un nettoyage rapide des fréquences de chaque instrument avant d’enregistrer. Cela permet une meilleure qualité lors du mixage final.

Justement pour ce mixage final je travaille avec Studio One Pro exclusivement car les presets sont de qualité et très intuitifs.

Reply
Vivaldi Al.McKoud

Waouh je viens de decouvrir ton blog et je suis seulement sur ma 2 ème lecture et j’ai déjà des yeux qui s’ouvrent lollll, trop de bons conseils profonds et pratiques. Merci Julien

Reply
Luc de Monsabert

merci pour cet article que vais (essayer de) mettre en pratique.
J’ai toujours un doute sur la subjectivité des réglages, notamment EQ, mais je vais m’entrainer.
petit bug dans l’article: certains exemples sonores ne fonctionnent pas. (je suis sous Firefox 65.0.1 64 bits, Win10).
Luc

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    Julien Moulinié-Chaumel

    Merci Luc pour la remarque.
    Ça fonctionnait mal aussi sur Safari.
    –> Problème résolu

    Bonnes productions 🙂

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Big Albert

https://aphelipot.wixsite.com/bigalbert

Il ne faut jamais oublier que la production musicale c’est la mise en conserve d’un morceau d’émotion. Si le morceau est pas bon, tu auras beau avoir le meilleur sachet avec le meilleur congélo quand on le décongèlera pour l’écoute ça restera un morceau pas bon.
Tous les conseils au-dessus sont judicieux, ne rien laisser passer quitte à faire 20 prises s’il le faut, l’auditeur ne le saura pas mais à l’inverse une mauvaise prise laissée là en se disant que ça passera inaperçu est d’une un manque de respect pour son public et deux un des meilleurs moyens de ne pas revenir en 2ème semaine.

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serge

slt Julien
merci pour chacun de tes sujets dont j apprends beaucoup. Je suis d accord avec toi, on doit faire propre des le depart.Comme tu le dis, bien connaitre son logiciel et avec tres peu de moyens, des boucles , samples on peut casser la barraque . Comme pour chaque métier, c est l experience qui fait tout et s entourer de personnes plus competentes est un atout , quand on peut bien sur.

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    Julien Moulinié-Chaumel

    Salut Serge, merci pour ton retour 🙂
    Oui, je m’amuse justement en ce moment à ne produire qu’avec les sons de Live.
    De très bons résultats

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Manfred Philips

Less is More.

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