Pourquoi Ableton live? 11 raisons qui en font un des meilleur logiciel MAO
Ableton Live…
Tu te demandes peut-être pourquoi un tel engouement envers ce logiciel MAO?
Car quand tu l’as ouvert, tu t’es retrouvé plongé dans les profondeurs des abysses: un monde austère, sombre et incompréhensible qui t’a filé la nausée?
Eh bien rassure-toi, c’était la même impression pour moi en 2010: Lorsque j’ai ouvert ce truc, je n’y comprenais rien.
Et pourtant depuis 2003, j’avais déjà fricoté avec pas mal de ses concurrents: Cubase, Cool edit, Music Maker, Frutti Loops, Riper, Garage Band, Reason, etc… Il en est passé du beau monde.
Mais Live était différent. C’était un ovni venu du fin fond de l’univers.
On a apprit à s’apprivoiser, on s’est rapprochés peu à peu… et j’en suis tombé littéralement accro. Depuis, on ne s’est plus jamais quittés. (petit-doigts entremêlés, « à la vie, à la mort »)
Une belle histoire d’amour, non?
-> Alors si tu veux comprendre pourquoi, voici les 11 raisons phares qui font que j’adore Ableton Live.
Déjà…
Live, c’est plus qu’un simple enregistreur/mixeur multipiste
C’est un véritable instrument, plus taillé pour la création et le fun que pour le travail de studio froid et basique.
Lorsque tu comprends le mécanisme de ce logiciel, tu te rends compte de toute la puissance endormie que tu serais en mesure de révéler.
Ce n’est pas juste enregistrer en multipiste et placer des effets dessus. Le gros plus de Live, c’est son workflow travaillé pour mettre en avant la créativité et l’intuition du musicien. (nous allons en voir de nombreux exemples dans cet article)
D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que des contrôleurs comme le Novation ou le Push servent d’extension hardware à son environnement. Cela accentue encore plus le côté direct et ludique de la création sur Live.
Alors entrons dans le vif du sujet et attaquons de suite avec de la pure magie…
Raison 1: De l’audio au MIDI, en 1 clic
Mise en situation: Tu as trouvé un sample intéressant mais complexe, et tu aimerais modifier 2-3 petites choses dessus pour pouvoir l’utiliser.
Avec un séquenceur classique, tu devras essayer de reproduire ce sample note par note avec un instrument virtuel pour pouvoir ensuite retravailler la séquence MIDI. (Si ton sample est complexe, arme-toi d’un bon café et de pas mal de patience… ça risque d’être long)
Avec Live, tu as juste à faire un clic droit sur ton échantillon audio et lui dire de transformer l’audio en MIDI. Tu peux le faire pour une mélodie, pour une harmonie (une suite d’accord), ou un rythme.
En 1 clic… Boum.
Alors après, est-ce que c’est fiable?
En fait, tout dépend de l’échantillon audio de base… le résultat peut être très proche comme très hasardeux, mais dans tous les cas, tu ne partiras pas de zéro. Il te restera juste quelques petites modifications et tu auras recrée en moins d’une minute le rythme, la mélodie ou la suite d’accords qui t’intéressait à la base.
Un gain de temps inestimable et une fonction que j’utilise à outrance, même avec mes propres enregistrements audio.
Et cela ne s’arrête pas là…
Raison 2: Le warping
On parle ici de « time stretching ». (litéralement: étirer le temps)
En gros, le principe c’est de pouvoir varier la longueur d’un échantillon audio, sans en changer la hauteur, et inversement. Car normalement, si tu allonges un échantillon audio, il sonne plus grave. Si tu rétrécis sa longueur, il sonne plus aigu.
=> La hauteur de note et la durée de l’échantillon sont liés.
Avec la technologie du time stretching, tu t’affranchis de ce lien entre les deux. Tu peux donc étirer un sample pour le faire coïncider au tempo de ton morceau sans en changer la hauteur de notes. (très pratique)
Cette fonction existe aujourd’hui aussi sur d’autres séquenceurs…
Mais Live va encore plus loin
Tu peux faire de mini étirements du temps à l’intérieur même d’un sample, grâce au Warping. En gros, le temps est comme un élastique et toi, tu places des sortes d’épingles qui te servent à dire entre quels points tu étires le temps.
Total contrôle.
Une solution intuitive et super pratique pour corriger très rapidement un placement rythmique, la longueur de tenue d’une note en fin de phrase, etc.
Rem: La fonction Warping te permet même de quantiser un échantillon audio en 1 clic. (quantisation = faire coller le rythme d’une séquence MIDI au tempo de ton morceau. Ici, Live le fait même sur un échantillon audio)
Et on continue avec ce typique fracassage de dents des débutants de Live…
Raison 3: La “vue Session”
L’interface des enfers qui met en déroute les plus aguerris des aventuriers.
En fait, comprends-le comme un simple tableau Excel:
- En horizontal, tu as les différentes sections de ton morceau : couplet, refrain, pont, etc.
- En vertical: tes pistes instruments. (audio ou midi)
Pourquoi une telle matrice?
Cela te sert à piloter en Live les différents échantillons sonores et les différentes parties de ton morceau. Tu peux en un clic lancer tout ton couplet et pendant qu’il joue essayer de remplacer son rythme par celui prévu pour le refrain. (juste pour voir ce que ça fait)
En gros, tu peux reconfigurer totalement ton morceau en cours de lecture. C’est très pratique pour ceux qui font des prestations sur scène, mais aussi pour tester tes idées en home studio.
Improvise, compose et trouve la meilleure combinaison
Vue session d’Ableton Live = sorte de page brouillon pour faire tes crash-tests.
Tu peux par exemple trouver 5 idées de basse, 3 idées de rythme batterie, 4 idées de mélodie principale, etc.
Cette interface te permet de croiser chacune de tes idées les unes avec les autres pour trouver la meilleure combinaison possible. Sans rien devoir bouger ni dupliquer, contrairement à une vue classique.
Et le mieux, c’est que tu peux tout faire « à la volée »
Tu peux créer toutes tes idées et les ajouter à cette matrice sans même arrêter la lecture du morceau. Tu restes à fond dans le flow créatif et capture tes idées quand elles viennent, comme sur un Looper. De quoi bâtir les fondations de ton morceau à vitesse grand V.
Exemple de session looping en live avec Paul Davids:
Cool non? mais voici à présent mon Top 1…
Raison 4: L’interface dégagée et épurée
Avec Live, oublie les jolis plug-ins aux visuels chiadés représentant les machines de studio ou les amplis de guitare réels.
Ici, tout est optimisé pour être le plus clair et lisible possible dans les conditions extrèmes de la prestation nocturne (faisceaux colorés, fumée, buée sur tes grosses lunettes de DJ causée par ton haleine de bière).
C’est comme du matériel militaire réadapté ensuite pour les civils. Si c’est bien sur le terrain, cela sera aussi bénéfique dans nos home studios douillets.
Résultat?
Tout est optimisé pour être intuitif et rapide à l’oeil
Enorme plus.
Si tu me suis un peu, tu sais que je n’aime pas les choses superflues qui encombrent pour rien. Faut du clair et direct, sans fioritures… tu n’as qu’à voir la tête de mon home studio.
Et cette interface en béton armé a un avantage absolument décisif
-> Pas de fenêtre à ouvrir ou à fermer.
Tous les effets/instrus sont minimalistes. Ils s’affichent en bas de l’écran et sont visibles tout le temps. Tu as un changement de réglage à faire?
C’est fait en 1 clic.
Alors que sur d’autres séquenceurs, c’est peut être esthétiquement plus joli, mais tu dois faire minimum 3 clics:
- ouvrir la fenêtre
- changer ton paramètre
- fermer la fenêtre
Une perte de temps inutile qui perso me fait fuir les concurrents de Live.
Encore une fois, la priorité est ici centrée sur l’intuitif, le direct. Ce qui te permet de rester focus et créatif en home studio.
Et en parlant de solution directe, le point suivant est une tuerie niveau workflow.
Raison 5: La synchro
On l’a vu, l’affichage en mode session te permet de créer sur une sorte de Looper multipiste. Tu peux enregistrer à la volée tes idées tout en laissant tourner ton morceau en mode lecture.
Déjà, pour créer, c’est le pied.
Mais le truc qui est encore plus génial avec Live, c’est que tu n’as même plus à te soucier du TEMPO de tes samples.
Ex: Tu peux juste prendre dans ta bibliothèque un sample audio de tambourin qui fait thikitchik et le balancer à l’arrache sur une piste comme un malotru. Il se synchronisera automatiquement au tempo et jouera en parfait timing avec les autres instruments.
Encore une fois, tu restes concentré sur ton flow créatif, sur ton improvisation, sur tes idées. Zéro étape supplémentaire superflue.
Live s’occupe de te faciliter la vie.
Et pas que sur l’aspect sonore d’ailleurs…
Raison 6: T’y retrouver facilement
Une fonction que j’apprécie tout particulièrement, c’est de pouvoir étiqueter mes effets, instruments virtuels et samples avec une couleur spécifique.
Tu peux les regrouper par style de musique, ambiance particulière, type de sonorité, etc.
À chacun de faire sa propre organisation: c’est très rapide et cela te permet de t’y retrouver très facilement dans ta bibliothèque, peu importe ce que tu recherches.
1) tu étiquettes en 1 clic
2) tu les retrouves dans tes « raccourcis, par couleur » (appelés “collections”)
Et si ce que tu cherches n’y apparait pas?
Tu utilises la barre de recherche: tu tapes un mot et Live te sort tous les instrus/effets/samples contenant ce mot. Simple. Efficace.
Allez, passons maintenant à la puissance à l’état pur…
Raison 7: Les groupes créatifs
Dans Live, tu peux regrouper tes effets, un peu sur le principe d’un “pedal board” de guitare.
Imagine, tu as travaillé un instrument de manière particulière : compression, EQ, chorus, phaser et tu as obtenu un son vraiment particulier que tu aimes bien.
Ce serait dommage, et chronophage d’avoir à refaire tout ça à chaque fois non?
Eh bien live te permet de regrouper tous ces effets et d’en faire ce qu’ils appellent un groupe que tu peux ensuite enregistrer dans ta bibliothèque.
Ainsi, lorsque tu voudras rappeler ce groupe d’effet, tu n’auras plus qu’à le chercher dans ta bibliothèque et le faire glisser dans ton nouvel instrument de musique.
Cool non?
Mais la puissance du groupe d’effet ne s’arrête absolument pas là
Car tu peux sélectionner les paramètres importants et les placer en « vitrine » du groupe d’effet.
Imaginons que sur tous les paramètres exposés dans l’exemple, tu veuilles juste te concentrer sur:
- le ratio du compresseur
- le gain de l’overdrive
- la présence de l’ampli
- et la longueur (decay) de la reverb
Eh bien , tu peux dire à Live de mettre en évidence ces paramètres.
Tu obtiens alors une petite boite avec 8 potars qui te présentent les paramètres importants. Quand tu te re-serviras de cet effet, tu sauras de suite quoi toucher pour faire vivre ton effet, en 2-3 tours de potar.
Surprenant n’est-ce pas?
Mais attend de voir la suite…
Raison 8: Splitter 1 piste
Encore une fonction pour rendre ton interface claire.
Imagine: tu as une piste midi de piano et tu veux faire jouer la même partie à un xylophone. Avec un séquenceur classique, tu dupliques la piste piano et tu changes son instru virtuel en son de xylophone. L’inconvénient, c’est que si tu modifies ta séquence de notes, tu devras la re-dupliquer à chaque fois.
Sur Live, tu peux avoir 2 instruments sur une même piste. Et tu peux gérer le volume et les effets de chaque instrument indépendamment.
C’est comme si au sein de ta piste le signal se partageait en 2, passant par 2 chaines instru/effets différentes et ensuite se rejoignait en sortie de piste.
Une fonction encore une fois incontournable qui fait gagner en visibilité et en praticité.
OK, très fonky tout ça, mais qu’en est-il maintenant des effets de mixage?
Raison 9: Mixage 99% Ableton Live
Depuis 2010 et ma découverte de Live, j’utilise 99% du temps des effets de mixage de Live seulement.
Tu peux en écouter le résultat sur la page mes musiques. Des musiques professionnelles pour des projets vidéo.
Donc, inutile d’investir des centaines d’euros dans les Rolls-Royce des effets d’émulation de matos studio. Avec Live, tu pars avec des effets largement suffisants pour faire des mix de qualité.
Ne te laisse pas tromper par leur apparence simple… car en réalité, ils sont très puissants.
Des effets à la fois pros, créatifs et parfaitement intégrés à l’interface.
Et on termine par les 2 petits plus qui font plaisir.
Raison 10: Le sampling intuitif
Si tu me suis depuis un bon moment, tu sais aussi qu’au départ, je faisais le foufou en fingerdrumming sur une MPC 1000. Un sampleur hardware de 16 pads à taper dessus avec les doigts pour créer des rythmes, et bien plus encore.
Je ne fais plus trop de fingerdrumming (traduction: batterie avec les doigts), mais j’aime toujours ce principe de prendre un sample, le découper et le répartir sur 16 pads pour le retravailler différemment.
Eh bien, cette fonctionnalité là est encore une fois accessible en un seul clic dans Ableton live.
Il te suffit de choisir comment tu veux découper ton sample.
Live te le hache alors fino-fino et te distribue les tranches sur un sampleur au format qui rappelle les 16 pads de la MPC. Il ne te reste plus qu’à laisser ta créativité se manifester directement sur ton contrôleur midi. (pads, clavier, etc)
Simple.
Et le dernier point? Une tâche ingrate joyeusement oubliée depuis que j’utilise Live.
Raison 11: Eviter les clics audio
En audio numérique, tu ne peux pas passer d’une valeur de signal à une autre instantanément. Si cela se produit, tu entends un clic désagréable qui fait tache dans ton morceau.
Le plus souvent, cela arrive quand tu fais des découpes de tes enregistrements ou samples audio. Et pour éviter cela, généralement on ajoute des fondus d’entrée ou de sortie (qu’on appelle en anglais fade in et fade out).
Cela te permet d’augmenter ou réduire progressivement le volume de ton échantillon. Ainsi, ton signal ne passe pas instantanément d’une valeur à une autre et donc tu évites les clics numériques.
Comment ça se passe dans Ableton Live?
Tout cela se fait automatiquement.
Dans les options, tu as une fonction activée par défaut qui te permet d’ajouter des fade in et out à chaque découpe de tes échantillons. Cela se fait tout seul.
Encore une fois, on se simplifie la vie et on s’occupe des choses importantes pour nous les musiciens, à savoir: se focaliser sur la créativité et prendre un maximum de plaisir.
Pas de perte de temps et de flow en bidouilles d’ingé son évitables.
Ableton live: Un logiciel MAO à tester absolument
Alors c’est vrai que Live est un peu plus cher que certains de ses concurrents. Mais comme c’est un outil tout-en-un hyper puissant qui t’épargnera d’autres dépenses inutiles, l’investissement n’est pas si raide.
Surtout que tu as 3 versions de Live : Intro, Standard, et Suite.
Vas-y progressivement
Si tu débutes, prend la version Intro: moins de fonctions, mais bien plus abordable. Et tu pourras déjà faire de grandes choses avec avant de buter contre ses limites.
Ensuite, laisse-toi le temps de connaître la bête et d’en apprécier les subtilités et son workflow remarquable. Tu pourras ensuite évoluer vers la version Standard ou Suite.
Rem: c’est le chemin que j’ai suivi: Lite-> Intro-> Standard-> Suite. À chaque mise à jour, ils te font une réduction.
Le monde Ableton
Ableton Live un logiciel taillé pour improviser, créer et modeler la matière musicale avec aisance, sans fioritures. Son équipe est en constante écoute des besoins des musiciens. (et non des ingé sons)
C’est un puissant outil qui a inspiré de nombreux producteurs et musiciens sur la planète. Il existe d’ailleurs une grosse communauté d’entraide pour répondre à tes questions.
Et si tu cherches de l’aide, tu peux aussi t’abonner à ma chaîne YouTube dans laquelle je parlerai plus en profondeur de ce que tu doit savoir pour créer avec Live.
Ableton Live t’intrigue? Tu aimerais le tester?
Télécharge-le gratuitement et teste-le ici pendant 90 jours.
Rem: Je ne touche aucune commission. Je partage parce que j’aime, c’est tout.
Et consulte ma video sur tes 20 1ères minutes avec Ableton Live. Je te montre tout ce que tu dois savoir pour apprivoiser l’interface rapidement:
Allez, bon kiff avec Live et dis-moi ce que tu en penses dans les commentaires 🙂 (ce que tu aimes, ce qui te donnes des reflux gastriques, et ce que tu ne comprends pas dans Ableton Live)